
René Bonard
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Savez-vous que Genève, qui n’a, que je sache, pas d’accès à la mer est le numéro un mondial du fret maritime ?
Notre canton abrite en effet MSC, la plus grande compagnie maritime du monde. Ce géant du secteur compte 200’000 employés dans 155 pays et deux secteurs d’activités : la marine marchande, qui est devenue la plus importante du monde, et l’activité de croisières, plus connue du grand public.
Accrochez-vous au bastingage car les chiffres donnent le mal de mer et vous le constaterez également bien du mal à la mer.
La flotte MSC c’est plus de 25 bateaux de croisière qui sillonnent les mers du monde et plus de 800 porte-conteneurs.
Les paquebots de croisière figurent parmi les navires les plus polluants au monde. Cette flotte, selon notre évaluation, consommerait 500 000 tonnes de CO2 soit l’équivalent des émissions annuelles de 250 000 voitures.
Et pour le fret maritime c’est le même cauchemar puisque l’utilisation du bunker le carburant utilisé (un résidu du pétrole obtenu après le raffinage de l’essence ou du diesel), est considéré comme un fioul lourd et difficile à brûler. Sa combustion rejette du dioxyde de carbone (CO2), du méthane (CH4) et du protoxyde d’azote (N2O), les principaux gaz responsables du réchauffement climatique et sans oublier l’acidification des océans et le dérèglement des écosystèmes marins.
Les croisières sont déjà dans le collimateur de nombreuses grandes villes portuaires qui en interdisent l’accès à leurs ports, car même à l’escale, les navires de croisière ne stoppent jamais leurs énormes moteurs et ils rendent la vie impossible aux habitants.
Venise a été contrainte dès 2021 d’interdire l’accès dans son centre, après que l’UNESCO a menacé d’inscrire la Cité des Doges sur sa liste des villes en danger si elle n’interdisait pas les paquebots de croisière.
Alors que faire ? Pour les croisières c’est simple il faut boycotter purement et simplement cette activité de loisirs désastreuse.
Pour le fret maritime, c’est là aussi la sobriété par la réduction drastique de leur fret, qui pourrait apporter un début d’amélioration en sélectionnant les marchandises transportées. En effet, l’importation de produits exotiques est principalement à l’origine du transit en mer.
Ce d’autant plus que les technologies propres ne sont pas encore viables et n’incitent pas un changement de pratique.
Diminuer l’empreinte carbone du transport maritime implique de revoir nos habitudes de consommation pour réduire le trafic des marchandises par la consommation des produits locaux. Au-delà de soutenir l’économie locale, les consommateur·trice·s sont assuré·e·s d’acheter des produits de qualité,
Dont acte !