
Mathias Schlegel
La crise du climat et de la biodiversité menace les bases naturelles sur lesquelles reposent notre économie et nos vies. Face à cette réalité, les principales banques et assurances actives dans la gestion de fortune affirment agir afin de faire évoluer les entreprises investies vers des modèles plus durables au travers de l’actionnariat actif (ou Investment Stewardship) afin de soutenir les engagements internationaux. Malheureusement, ce n’est que trop rarement le cas. Ensemble, mettons la place financière sur la voie de la durabilité.
Les principaux acteurs du secteur prennent encore des décisions dévastatrices pour l’environnement. C’est par exemple le cas d’UBS qui soutient la stratégie désastreuse pour le climat du groupe pétrolier TotalEnergies, les investissements dans les sables bitumineux de Royal Bank of Canada ou le maintien des dirigeants d’ExxonMobil malgré un bilan climatique misérable. Le géant bancaire est loin d’être un cas isolé. C’est ce que montre notre analyse du secteur.
Les banques et assurances que nous avons passé au crible sont UBS, Credit Suisse, Pictet, Vontobel, Swiss Life, Swisscanto, Lombard Odier, BlackRock, AXA et GAM. Leur gestionnaires de fortune investissent l’argent qu’ils gèrent, notamment les fonds pour la prévoyance vieillesse des 2e et 3e piliers, vers des activités nocives pour l’environnement.
Lorsque les banques et les assurances acquièrent des actions d’une entreprise, elles en deviennent co-propriétaires, et, de fait, co-responsables de ses activités nocives pour le climat et la nature. La manière avec laquelle elles exercent leurs droits d’actionnaires et votent lors des assemblées générales joue ainsi un rôle important dans l’aggravation de la crise du climat et de la biodiversité.
Les gestionnaires de fortunes possèdent des milliers d’actions, et donc des milliers de votes lors des assemblées générales des entreprises nocives. Leur rôle pour faire émerger une économie durable est crucial. Malheureusement, les initiatives volontaires qu’ils mettent en place sont largement insuffisantes. Greenpeace demande des réglementations pour rendre l’économie financière plus durable.
C’est pourquoi, au sein d’une large coalition, nous lancerons une initiative populaire pour une place financière durable cette année encore. Dites nous si nous pouvons compter sur votre signature lors du lancement de l’initiative en vous inscrivant sur notre site web: