Aviation : Cauchemar éveillé !

René Bonard
Membre fondateur, chargé de projets | Plus de publications

C’est l’été et c’est le temps des grandes transhumances touristiques, alors parlons aviation et n’y allons pas par 4 chemins, l’aviation et ses dégâts environnementaux peut rendre fou le·la plus modéré·e des militant·e·s pour la planète. L’aveuglement face au défi climatique de nos édiles politiques autant que le lobbying mensonger des compagnies aériennes et des commerçants cupides dépassent l’entendement.

C’est une évidence, l’industrie aéronautique contribue de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre, les moteurs d’avion rejetant du dioxyde de carbone, des oxydes d’azote et d’autres polluants dans l’atmosphère. La pollution sonore impacte également la santé des riverain·e·s. Et à mesure que la demande de transport aérien continue de croître, l’impact environnemental de l’aviation augmente de manière exponentielle.

Certaines têtes « pensantes » nous disent que « s’il est indéniable que l’aviation contribue aux émissions de gaz à effet de serre, il est essentiel de reconnaître l’importance économique de l’industrie. L’aviation jouant un rôle essentiel en soutenant le tourisme, en facilitant le commerce et en créant des emplois ». Ben voyons… En soutenant quel tourisme ? En facilitant quel commerce ? Le commerce par internet avec ses produits transportés du monde entier par avion, par exemple la fast fashion et le commerce des aliments frais?

On marche « sur la tête » !

Savez-vous que le directeur général de Genève Aéroport a annoncé que c’est près de 1,6 million de passagers par mois qui transiteront par Cointrin durant l’été ?

Pour notre avenir sur la terre, ce type de mobilité a un coût très élevé. Dans le monde, les transports en avion sont responsables de près de 7% des émissions de gaz à effet de serre. En Suisse, ce chiffre grimpe à 27%! Alors à qui « profite le crime ?»; bien entendu à une économie mondiale basée sur la croissance et le profit, car on ne me fera pas croire qu’on ne peut pas partir en vacances sans « bouziller » la Planète encore plus, qu’on ne peut pas acheter « le plus local possible » quitte à acheter mieux et moins.

Rajoutez à cela les déplacements en jets privés, c’est un véritable cauchemar et je me pose une question : « comment allons-nous expliquer cela à nos petits-enfants…? ».