L’incendie qui a eu lieu il y a quelques semaines à Genève nous le rappelle, le lithium est partout et il est devenu le cauchemar des centres de recyclage, car les batteries au lithium équipant les petits appareils électroniques, notamment les puffs, provoquent des incendies et aucun centre de tri n’est épargné !
À l’origine, le lithium était principalement employé pour la fabrication des verreries et céramiques, pour les graisses lubrifiantes ou bien pour la production d’aluminium. Désormais, c’est surtout pour son utilisation massive dans les batteries lithium-ion des appareils électroniques ou des véhicules électrifiés que cet élément chimique pose question.
La part des batteries dans la consommation totale de lithium a « explosé », puisqu’elle représente désormais plus de 70 %, contre 23 % en 2010.
Et comme « un malheur n’arrive jamais seul » son extraction exige un processus très énergivore et demande de grandes quantités d’eau et de produits chimiques.
Et que dire des régions dévastées et des conditions sociales et sanitaires des travailleurs·euses ?
Cette fuite en avant de nos sociétés basées sur la croissance et non sur le bien vivre ensemble et le bien-être, avec cette illusion que la technique va tout résoudre comme nous le chante certains « gourous », nous entraîne dans un empirisme technologique que nous ne contrôlons déjà plus!
Gageons que si la technologie était pensée de manière bienfaisante et non pas de manière mercantile elle pourrait nous permettre d’évoluer vers un monde plus durable et solidaire…