René Bonard
Le début de l’année c’est le moment des bonnes résolutions, mais inutile d’espérer que les négociants en matières premières, douillettement installés dans notre beau pays, aient pris la décision de prendre des mesures draconiennes pour juguler l’inexorable fuite en avant dans les domaines de la protection de l’environnement et des droits humains.
Ces multinationales se contenteront de pondre des rapports mettant en avant les prétendus engagements qu’ils mènent en faveur de l’environnement pour respecter les accords de Paris (zéro émission de gaz à effet de serre d’ici à 2050 !)
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À grand renfort de textes creux et alambiqués, elles chercheront à dissimuler que leur commerce contribue très largement à la crise climatique. D’autant plus que ces rapports ne prennent pas en compte les émissions indirectes liées à leurs activités.
Public Eye dans une enquête sur le sujet révèle que les gaz à effet de serre que génèrent leurs produits seraient cent fois plus importantes que ceux de la Suisse qui sont de plus de 40 millions de tonnes équivalents CO2.
Le porte-parole d’une de ces sociétés a déclaré publiquement et cyniquement que : » Ce ne sont pas les fournisseurs comme nous qui définissent les politiques énergétiques, mais les gouvernements ».
Alors là vous me voyez venir, que faire ? Et bien remettons l’ouvrage sur le métier et l’occasion nous en est donnée dès lors que la récolte de signatures pour la nouvelle initiative pour des multinationales responsables bat son plein. GPclimat-GE est très engagée dans l’organisation grâce à Jaclim notre Présidente.
Pour celles et ceux qui ne seraient pas encore inscrit·e·s vous avez l’occasion de nous rejoindre sur les différents stands le 11 et le 18 janvier (voir https://responsabilite-multinationales.ch/stand-recolte/).
L’occasion nous est également donnée de voter le 9 février en faveur de l’initiative des Jeunes Vert·e·s pour la responsabilité environnementale, pour laquelle nous sommes également partenaires (Voir la rubrique INVITÉ·E·S).
En conclusion, l’efficacité passera inévitablement par la collaboration entre consommateur·rice·s, entreprises responsables, gouvernements et ONG, nous sommes un maillon non négligeable de cette lutte, ne nous privons pas de ce levier.