Bulletin des Grands-Parents pour le climat Genève
Juillet 2024 · Mensuel

EDITO

Chères amies, chers amis,

Des signes évidents de l’aggravation du changement climatique s’enchaînent tant en Suisse que dans le monde (inondations, coulées de laves torrentielles, chaleurs extrêmes, la liste n’est pas exhaustive…).

Fermer les yeux, chercher des responsables, ces réactions ne sont plus de mise. Des initiatives en cours attendent nos signatures et nous serons à nouveau appelé·es aux urnes cet automne (autoroutes, biodiversité…).

Ces derniers jours, deux articles surprenants ont retenu notre attention : Le premier annonçait le renoncement d’un pilote de Swiss à poursuivre sa carrière dans une profession dont les émanations de CO2 impactent largement le réchauffement climatique. Il est vrai qu’ayant suivi des études de droit parallèlement à son activité, il ne se retrouve pas sans moyens de subsistance. Pour autant, abandonner pour des raisons écologiques une profession choisie et aimée mérite notre respect.

Le second présentait un geste peu habituel. Celui d’une jeune millionnaire autrichienne qui renonce aux 90% de son héritage. L’Autriche n’impose pas de taxe sur l’héritage, ce qu’elle déplore. La répartition des 25 millions bienvenus seront distribués à 77 organisations exemplaires, par suite des décisions unanimes d’un Conseil de 50 citoyen·ne·s représentatif de la population, mandaté par l’héritière. La jeune femme s’apprête à rechercher un emploi pour rejoindre les 99% qui travaillent et paient des impôts.

Deux exemples réjouissants qu’on espère inspirants dans le marasme actuel.

Permettons-nous de rêver.

Jacqueline

« Jaclim » Lecocq

Présidente

À lire dans ce numéro

Agenda: 2 dates à ne pas manquer

Humeur et réflexion : le billet de Pierre Meyer

Le dessin de Chappatte : Pas besoin de commentaire !

Invité : Thibault Schneeberger : un engagement exemplaire

Humeur : L'exaspération de René Bonard

Articles à lire absolument : Une sélection signée FF

Dans le rétro : Souvenirs, souvenirs…

Le saviez-vous ? Des brèves percutantes et impertinentes !

Vient de paraître : Francis Waldvogel, Nature, tu peux encore nous sauver !

La salamandre m’a dit : L’extrait du mois de Moins c’est moins

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N'hésitez pas, écrivez à la rédaction de gpclimat-ge

AGENDA

L’incontournable Nuit de la Science aura lieu les 6-7 juillet au Parc de la Perle du lac. Venez nous rendre visite au stand N° 9 / LA PLANÈTE TERRE ET SON ENVIRONNEMENT car un de nos cyclos-générateurs, invité par l’UNIGE, participera à l’animation.
https://www.geneve.ch/sites/default/files/2024-06/nuit-science-2024-programme-geneve.pdf

12 juillet 2024 dès 19h
Soirée exceptionnelle à

"Nausicaä de la Vallée du Vent"

de Miyazaki

au Parc de la Perle du lac.

GPclimat-GE est partenaire de cette soirée et présentera des animations cyclo-générées!

Une belle occasion de se rencontrer dans ce cadre magnifique pour passer une belle soirée et échanger sur nos projets.

Venez nombreux l’entrée est gratuite!

HUMEUR ET REFLEXION

Autosatisfaction

Pierre MEYER

Journaliste

Membre du Comité de GPclimat-GE

Le séisme provoqué par le jugement de la Cour européenne des droits de l’homme (CourEDH), rendu début avril à Strasbourg et condamnant la Suisse pour inaction climatique, ne cesse d’engendrer des répliques. Au plus haut niveau, puisque la majorité de droite au Conseil des Etats, puis au Conseil national, n’a pas eu de mots assez durs pour fustiger une décision jugée biaisée d’une instance « politisée ».

Je ne sais si les Ainées pour le climat, auteures du recours à Strasbourg, s’étaient attendues à une telle levée de boucliers, mais elles sont parvenues à lever un lièvre de taille, celui de la mauvaise foi climatique d’un vaste éventail des élus et élues de droite. Avec un suffisant dédain, la NZZ n’a-t-elle pas souligné l’aspect non-coercitif de l’arrêt : « Que signifie-t-il pour la Suisse ? En bref, pas grand-chose » !!

La vénérable gazette a-t-elle oublié de consulter ses juristes ? En tous les cas, elle a sciemment et à dessein voulu jeter la confusion entre le jugement « contraignant » de la CourEDH, selon de nombreux juristes et non des moindres, pour toutes les autorités suisses et la marge de manœuvre qui appartient au pays pour mettre en œuvre le jugement, tout en étant tenu à atteindre les objectifs qu’il s’est lui-même fixé. Notamment ceux des Accords de Paris auxquels la Suisse a souscrit.

Est-ce que le Conseil fédéral qui, lui aussi, doit se prononcer durant l’été sur la décision de la CourEDH sifflera la fin de la récréation ? Sera-t-il l’adulte dans la pièce ? L’avenir le dira.

Au-delà de la polémique, cette même droite parlementaire a poussé le bouchon un cran plus loin, en déclarant tout de go que la Suisse en faisait assez sur le plan environnemental. Quelle autosatisfaction, alors que le pays est à peine au milieu du gué en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

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LE DESSIN DE CHAPPATTE

© Chappatte dans Le Temps, Genève, 27.05.2023.

La mobilité vue par le Conseil fédéral !

INVITÉ

Le 24 novembre: NON aux méga-routes!

Thibault Schneeberger

Coordinateur Romandie
actif-trafiC

Alors que nous sommes en pleine accélération de la crise climatique, que le secteur des transports reste le principal émetteur de CO2 en Suisse et le seul qui ne diminue pas, et alors que la population suisse a voté dans la loi climat une baisse de 57% des émissions des transports d’ici 2040 puis de 100% d’ici 2050… que prévoit la Confédération? Des milliards pour élargir les autoroutes, bien sûr!
C’est à l’image de la manière dont les majorités politiques actuelles prennent en main la question climatique: en continuant grosso modo le business as usual, tout en priant qu’un miracle technologique – en l’occurrence, l’électrification du parc automobile – permettra de réduire les émissions. Mais les experts sont formels: si les voitures électriques peuvent contribuer à baisser les émissions, nous n’atteindrons pas nos objectifs sans une réduction forte du trafic motorisé.
actif-trafiC et une large coalition d’organisations a donc récolté 100’00 signatures l’hiver passé à l’appui d’un référendum fédéral contre ce paquet de 5,3 milliards pour cinq projets autoroutiers, dont l’élargissement à 6 voies de l’A1 entre Genève et Nyon. Et ce n’est qu’un début : l’Office Fédéral des Routes (OFROU) prévoit de dépenser près de 35 milliards dans l’extension du réseau autoroutier. Il faut dire STOP à cette politique absurde et à engager au contraire un tournant dans la politique des transports.

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HUMEUR

France : Législatives, y’a pas de quoi se marrer !

René Bonard

Membre Fondateur
Chargé de projets
Après le premier tour des élections législatives c’est, sans surprise, le Front National, pardon le Rassemblement National qui est largement en tête et cela présage d’une possible majorité d’extrême droite à l’Assemblée Nationale dans quelques jours chez nos voisins.
On est en droit de se poser logiquement la question de savoir ce qu’il est passé dans la tête des citoyen·ne·s pour demander cette alternance ?
Si cette bascule est confirmée les droits et libertés seront, de toute évidence, drastiquement impactés et, sur l’écologie et l’environnement, il faut savoir que la position du RN est celle de la facilité et de la démagogie à l’état pur.
Accrochez-vous au bastingage, c’est pas piqué des vers (pas des verts !) car dans ses propositions, inutile de chercher les mots “solaire”, “photovoltaïque” ou même “renouvelables”, ils n’existent tout simplement pas. Le RN propose un moratoire sur les éoliennes et des complications sans fin pour le développement du solaire. Par conséquent, le nucléaire devient la solution magique avec un plan « Marie Curie » à la sauce Marine aussi irréaliste qu’irresponsable. Pour le RN les technologies vertes se résument à l’hydrogène, à l’hydroélectricité et à la géothermie.
Les objectifs de la COP 21 sont balayés d’un revers de manche grise et il n’y a plus qu’à espérer un sursaut républicain pour éviter cette cacophonie nauséabonde.
En France dimanche prochain, se rendre aux urnes ça ne comptera « pas pour des prunes » !

ARTICLES À LIRE ABSOLUMENT

"La sagesse de l'escargot : une invitation à ralentir et à respecter les limites de la planète ?"

Jusqu'à la fin du Moyen Âge, la lenteur incarnée par des animaux comme l'âne et l'escargot était associée à la sagesse et à la patience. Les marchands de l'époque valorisaient d'ailleurs la patience dans les affaires pour obtenir les plus grands profits à long terme.
Cependant, dès le XVe siècle, cette vision positive de la lenteur a été remise en cause avec l'idée que le temps, c'est de l'argent. La société a alors commencé à disqualifier la lenteur et la patience au profit de la vitesse et de l'accélération.
Aujourd'hui, avec les dégâts environnementaux causés par la "Grande Accélération" depuis 1950, la sagesse de la lenteur symbolisée par l'escargot redevient un modèle à suivre, notamment pour le mouvement Slow et la décroissance. Cet animal incarnerait les comportements que l'humanité doit adopter pour respecter les limites de la planète.
L'article de theconversation.com (en français) invite à renouer avec la "sagesse de l'escargot", c'est-à-dire ralentir nos modes de vie et de production effrénés, revaloriser la patience et le temps long, pour permettre un avenir durable sur Terre. Les principaux concepts abordés sont la lenteur historiquement associée à la sagesse, la rupture avec cette vision bénéfique de la lenteur à partir de la Renaissance, et la nécessité de s'en réinspirer aujourd'hui face à l'urgence climatique et environnementale.

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"Le CO₂ nous tue à petit feu ? Ça tombe bien, les gradualistes ne sont pas pressés"


L'article de theconversation.com (en français) dénonce l'idéologie du "gradualisme climatique", qui consiste à penser que des actions progressives pour lutter contre le réchauffement sont suffisantes, ou tout ce qu'il est possible de faire politiquement et économiquement. Cette vision, inspirée des théories économiques néoclassiques considère la dégradation du climat comme un simple défaut de marché à corriger en mettant un prix sur les émissions de CO2, via une taxe carbone ou un marché de quotas d'émissions.
Selon l'auteur, cette approche gradualiste est dangereuse car elle sous-estime gravement l'urgence de la situation climatique. Il rappelle les nombreuses preuves scientifiques de l'accélération du changement climatique et de ses impacts dévastateurs, nécessitant des réductions d'émissions rapides et massives dès maintenant pour rester sous les 1,5°C et éviter un emballement incontrôlable.
L'article souligne aussi les critiques du gradualisme par les militants écologistes, qui le voient comme un outil de l'inaction climatique visant à rassurer et préserver le système économique actuel. Les gradualistes restent confiants dans la capacité de l'innovation technologique à résoudre la crise à long terme, sans remise en cause du productivisme et de la croissance.
L'auteur appelle à abandonner cette vision trop lente et insuffisante, pour déclarer un véritable "état d'urgence climatique". Un changement de logiciel radical est nécessaire pour éviter le pire.



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"L'illusion de la finance verte"

Julien le Fournier, spécialiste de la finance verte, lève le voile sur les véritables enjeux derrière ce concept devenu incontournable mais trompeur. Dans cette interview percutante, il explique d'entrée de jeu que la finance est structurellement prisonnière de ses méthodes d'évaluation à court et moyen terme, incompatibles avec les changements profonds que requiert la transition écologique.
Le problème fondamental réside dans l'obsession des acteurs financiers pour évaluer le couple risque-rendement. Cette logique comptable, basée sur des projections à l'horizon de quelques années, est en total décalage avec l'urgence climatique qui demande une vision sur plusieurs décennies. Les investisseurs financiers ne peuvent se permettre de plaider pour une véritable transition car cela irait à l'encontre de leur impératif de maximiser les profits à court terme.
Le Fournier dénonce avec virulence le greenwashing massif autour de la finance verte, présentée comme la solution miracle mais qui n'est en réalité qu'un paravent pour cacher la poursuite des activités destructrices. Les banques et fonds d'investissement se contentent de "repeindre en vert" leurs pratiques habituelles sous couvert de critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) définis à la va-vite.
Il met en garde contre l'illusion d'une régulation efficace du secteur financier par les États. Ceux-ci sont en réalité capturés par les puissants lobbys de la finance qui dictent les règles du jeu en coulisses.
Le constat est cinglant : la finance verte n'est qu'un leurre pour endormir les consciences alors que le capitalisme financier poursuit sa fuite en avant, aveugle aux catastrophes environnementales qu'il engendre. Le véritable espoir réside dans la pression citoyenne et la désobéissance civile pour forcer un changement de paradigme radical. Un appel vibrant à l'action !



Pour lire l'article sur Bonpote.com

LE SAVIEZ-VOUS ?

Vous reprendrez bien un p’tit coup de ZAD ?

Le Bois de Ballens (VD) a été occupé pacifiquement pendant dix jours. Les membres du mouvement Grondements des terres ont quitté les lieux mardi 25 juin, cette action démarrée le 15 juin visait à dénoncer "l'hégémonie du béton dans la construction" et critiquer les "velléités extractivistes et écocidaires" des grands cimentiers dans le Bois de Ballens, où une importante gravière est projetée.

Patacel, une fibre textile durable à partir des déchets de la pomme de terre : Une petite avancée sur la Planète de surconsommation textile

« Nous fabriquons des fibres textiles durables à partir de déchets de pommes de terre. Notre matériau utilise 99,7 % d’eau en moins que le coton, ne nécessite pas de terre supplémentaire et produit 82 % d’équivalent CO2 en moins. » C’est ainsi que la start-up britannique Fibe, basée à Londres, présente Patacel, son concept innovant. Elle entend contribuer ainsi à réduire l’empreinte carbone de l’industrie de la mode sur la planète. Celle-ci est estimée à 8 % du total des émissions de gaz à effet de serre (GES). Et elle capterait pas moins de 20 % de la consommation d’eau. La fabrication d’un seul T-shirt utilise bien souvent 2 700 litres d’eau.

Plus on est jeune et riche plus on rejette de CO2

Une étude montre que l'empreinte carbone des revenus élevés en Suisse est quatre fois plus importante que celle des ménages les plus modestes.
Une nouvelle étude vient confirmer le lien entre le niveau de vie et l'empreinte carbone en Suisse. Caritas publie ce lundi les résultats de recherches réalisées avec la Haute École zurichoise des sciences appliquées (ZHAW). Conclusion: la quantité d’émissions de gaz à effet de serre par ménage est proportionnelle au revenu. Si l'on prend les 10% des ménages les mieux payés, ils rejettent quatre fois plus que les 10% les plus modestes.
L’étude révèle en outre que les émissions dues au trafic augmentent fortement avec le revenu, bien plus que celles liées à l’habitat.

Consommation de viande : Geenpeace montre les crocs !

Une analyse de Greenpeace révèle que Coop et Migros seraient loin de leurs objectifs climatiques. Les deux enseignes suisses seraient responsables d'environ 30% de l'empreinte carbone totale du pays, surtout en raison de l'incitation à la consommation de viande, dénonce l'ONG.
Migros et Coop affichent des objectifs climatiques ambitieux, tout en continuant à promouvoir des produits à forte empreinte carbone. Selon Greenpeace, il s'agit des produits d'origine animale. Quelque 47% des émissions de gaz à effet de serre de Coop, et entre 31 et 43% pour le groupe Migros, proviennent des aliments d'origine animale, relève l'ONG de protection de l'environnement.

Pose ta pêche !

Le Club Alpin Suisse et Suisse Rando, ont unis leurs forces pour sensibiliser les randonneurs et randonneuses lorsqu’il s’agit de se soulager en montagne.
Leur campagne va droit au but: "Pose ta pêche". répond à une inquiétude, celle du non-respect de la nature et donne des conseils percutants.
Il est important de faire ses besoins loin de tout point d’eau afin de garantir la propreté des lacs et des ruisseaux de montagne.
Pour en savoir plus : https://www.suisse-rando.ch/fr/randonner/chemin-faisant/posetapeche

Et pourquoi pas poser aussi sa bagnole !

Des routes nationales toujours plus empruntées et surchargées
Le volume de trafic sur les routes nationales a augmenté en 2023, atteignant 29,6 milliards de véhicules-kilomètres parcourus (+1,5 % par rapport à 2022). Le nombre d’heures d’embouteillage a également connu l’an dernier une nette croissance, s’établissant à 48 807 heures (+22,4 % par rapport à 2022).

Ça devait arriver : La pollution tue plus que le tabagisme

La pollution tue maintenant plus que le tabagisme selon une étude de l’UNICEF, la pollution de l'air, en intérieur comme en extérieur, tue de plus en plus de personnes dans le monde, y compris des enfants, et est désormais plus meurtrière que le tabagisme.

Le Plan Nescafé ou la fable du café durable

Sur les bocaux de Nescafé on peut lire : « 100 % approvisionnement responsable ». A priori, une bonne nouvelle : avec le Plan Nescafé, Nestlé promet d'améliorer la vie et les revenus de centaines de milliers de personnes actives dans la culture du café.
Mais Public Eye a examiné le négoce de café à la sauce Nestlé. Il se trouve que ce business, qui génère des milliards de bénéfices, repose en réalité sur des promesses non tenues envers les familles de productrices et de producteurs de café qui ne savent plus comment joindre les deux bouts. Ceci nous concerne directement puisque la Suisse joue un rôle de premier plan dans le commerce mondial du café. Pour en savoir plus, vous pouvez lire le rapport de Public Eye.

DANS LE RETRO

3 juin 2017.
Lausanne théâtre de rue :
"Il n’y a pas de planète B"
GPclimat-GE avec Métis ARTE

À LIRE

Francis Waldvogel

"Nature, tu peux encore nous sauver !"

Préface du Pr Patrick Aebischer
Date de parution : 5 juin 2024

Regardons la nature avec la science d’aujourd’hui pour résoudre la crise écologique. Il est temps de rompre notre paradigme linéaire de domination de la nature advenu à l’ère industrielle, au prix de conséquences dramatiques pour notre milieu de vie. La nature, qui vit selon des cycles, doit redevenir notre alliée, c’est l’avenir de l’humanité qui est en jeu.
Cet essai propose de transformer notre modèle anthropologique en s’inspirant de la sagesse millénaire de la nature : sa capacité de résilience et d’adaptation, son fonctionnement cyclique et ses propriétés de collaboration.
La nature fait preuve d’un génie organisationnel, à l’échelle de son évolution millénaire comme à l’échelle microscopique. À l’aide de nombreux exemples,
le lecteur découvre le monde fascinant d’entraide entre les bactéries et les virus, entre les végétaux, le phénomène omniprésent des fractales et le principe d’auto-organisation et d’automaintien du vivant.
En fondant un nouveau partenariat avec la nature, nous pouvons dépasser la crise de civilisation écologique.

LA SALAMANDRE M'A DIT

Légumes

Leur auréole écolo n'est pas entièrement méritée. Pour une juste comparaison avec les autres produits alimentaires, il faudrait considérer leur empreinte par calorie, et non par gramme. Après tout, on mange pour se nourrir. Or beaucoup de légumes ont une faible valeur énergétique: personne ne vit de concombre et d'eau fraîche. Ramené par calorie le bilan écologique des différents légumes se révèle très variable: les oignons, les carottes, les lentilles, le soja et la courge obtiennent de bons résultats. En revanche, l'empreinte environnementale de légumes moins nutritifs comme les tomates, les épinards, la salade ou les asperges n'est pas meilleure que celle du fromage ou du porc. La noisette, très riche en énergie, est le produit alimentaire le plus respectueux du climat. Les flocons de céréales s'en sortent bien aussi, de même que les pommes de terre et les pâtes. L'agneau et le boeuf restent, eux, en bas du classement.

Mathias Plüss, "Moins, c'est moins!", Editions de la Salamandre, 2023.
Vous pouvez commander ce livre ici.
Rédaction, édition : René Bonard, François Filliettaz
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