L’INFOlettre du mois de Novembre 2025

Alors que les actualités mondiales et nationales ne soulèvent pas -et de loin- l’enthousiasme, j’ai à cœur de vous présenter une expérience qui mérite d’être diffusée: la Caisse genevoise de l’alimentation Calim.

Le droit à l’alimentation figure depuis juin 2023 dans la Constitution genevoise. C’est le premier canton à y inscrire ce droit pour répondre à :
– La hausse de la précarité alimentaire
– La dégradation de la santé humaine et planétaire
– La crise de la situation paysanne

Un projet de loi est en cours d’élaboration. En attendant, six associations d’Après-GE, le réseau de l’économie sociale et solidaire ont formé un comité de pilotage pour mettre en mouvement la première Caisse alimentaire suisse qui vise à favoriser la réappropriation par les mangeurs et mangeuses de leur système alimentaire. Ce concept repose sur des modèles en cours en France et en Belgique.

En voici quelques objectifs :
– Donner accès à une nourriture saine et choisie pour tous et toutes
– Payer le prix juste aux paysan·nes locaux
– Prendre des décisions en commun dans les quartiers

Chaque membre de la Calim paie une cotisation mensuelle de son choix avec un seuil minimal fixé à 20 francs mais cela peut, bien entendu, être davantage selon les moyens de chacun, un maximum étant proposé à 200 francs. En contrepartie, chaque membre reçoit l’équivalent de 150 francs en Radis, la monnaie numérique qu’il pourra dépenser exclusivement pour des produits alimentaires dans les treize lieux conventionnés par le comité dont la liste figure sur le site de la Calim. Ce projet pilote se déploie d’octobre 2025 à décembre 2026 et peut accueillir jusqu’à 400 membres.
L’expérimentation est soutenue par la Ville de Genève et de Meyrin, le canton de Genève et des fondations privées.

L’INFOlettre du mois d’Octobre 2025

À Genève, le second tour de l’élection complémentaire au Conseil d’état, va opposer le Vert Nicolas Walder et l’UDC Lionel Dugerdil. Une élection cruciale pour l’avenir climatique de notre canton.

La coalition Climat dont GPclimat-GE fait partie s’est constituée en vue d’exiger du canton qu’il tienne compte de l’urgence climatique et a pris une position claire pour cette échéance électorale.

Font partie de cette coalition l’ATE, Pro Natura GE, actif-trafiC, WWF GE, l’association Climat GE, Noe21, la CARPE et la CGAS.

Pour cette élection il y a d’un côté le Vert Nicolas Walder, qui s’est engagé à faire respecter les objectifs climatiques du canton et de l’autre son adversaire Lionel Dugerdil, membre de l’UDC. Son parti s’oppose systématiquement aux avancées climatiques. L’UDC milite pour la sortie de la Suisse des accords de Paris, elle a combattu l’initiative biodiversité, elle soutient l’extension des autoroutes,… Son élection serait une menace directe pour l’engagement du canton sur la transition écologique.

C’est pourquoi ces neufs associations appellent avec conviction à élire Nicolas Walder.

L’INFOlettre du mois de Septembre 2025

Cet été aura été le théâtre de l’échec du Sommet sur le plastique à l’ONU, échec malheureusement attendu tant le pouvoir des lobbys du pétrole semble démesuré par rapport aux moyens d’actions des ONG.

La rentrée de septembre est placée à Genève sous le signe d’une votation et d’une élection. Le 28 septembre, nous sommes appelé·e·s aux urnes pour nous prononcer sur de nombreux objets. A Genève, l’« Initiative piétonne : pour un canton qui marche » est particulièrement importante. Quels que soient nos choix de déplacements, nous restons fondamentalement des piétons puisque presque 40% de nos déplacements se font à pied.

Pour cette votation GPclimat-GE fait clairement le choix du OUI à l’initiative piétonne et du NON au contre-projet minimaliste qui n’apporte aucune avancée notable vers un changement de mobilités indispensables pour un avenir durable.

Alors oui, définitivement, la marche c’est le pied ! (Voir le dossier complet dans la rubrique « INVITÉ »).

L’INFOlettre des mois de Juillet-Août 2025

Un livre tout récent de la sociologue Monique Pinçon-Charlot, dont le titre percutant ne laisse planer aucun doute, « Les riches contre la planète », aborde le monde des ultra-riches sous le prisme de l’environnement.

Autrice de nombreux ouvrages avec son mari décédé en 2022, elle dénonce dans celui-ci l’oligarchie qui s’accapare toutes les richesses et les pouvoirs.

Elle énumère 30 cas d’espèces, sans chronologie, que le-la lecteur·trice peut aborder librement selon son intérêt, documentant ce qu’elle désigne sous le nom de capitalocène.

Dans son analyse, le développement durable, la neutralité carbone, la croissance verte sont des oxymores qui allient deux termes contradictoires pour faire croire qu’en 2050, il n’y aura plus d’émissions de CO2, alors que la recherche du profit à tout prix a créé le marché du « droit » à polluer assorti de celui de la compensation. Exemple : de simples puits de carbone, les forêts sont devenues des puits de compensation carbone.

 L’autrice explique plus loin comment les milliardaires se préparent aux conséquences sociales et politiques du dérèglement climatique par l’achat de terres dans des régions sûres, avec des constructions de bunkers blindés.

L’INFOlettre du mois de Juin 2025

Un article paru dans Le Courrier du 21 mai dernier me laisse sans voix : Devoir de vigilance, une loi mort-née ?

Nous y lisons que l’entrée en vigueur de la loi européenne adoptée en avril 2024 sur la « vigilance » sociale et environnementale des grandes entreprises est remise en question, depuis que l’Union européenne prend un virage pro-« business ». Ce texte, fruit de 5 ans de négociations, est censé contraindre les multinationales à veiller au respect de l’environnement et des droits humains dans leurs activités. Rappelons que la Suisse, suite à l’échec de l’Initiative « Pour des multinationales responsables » en 2020, attendait les directives de l’Union européenne pour ne pas être le seul pays avec une telle exigence à l’égard des grandes entreprises ayant leur siège chez nous. 

Encouragée par la décision tant attendue de l’Europe, la Coalition pour la responsabilité des multinationales s’est alors lancée, avec le soutien de 90 organisations dans la rédaction d’une nouvelle initiative qui insistait pour que la Suisse ne soit pas cette fois-ci le seul pays sans législation encadrant les multinationales.