Jean-Yves Pidoux
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Nous savons toutes et tous que la planète ne va pas bien : le dérèglement climatique se renforce, et les autorités ne prennent pas leurs responsabilités. Les Etats signent les accords de Paris, mais n’entament qu’une fraction minime des actions nécessaires pour faire en sorte de le respecter.
Le contrepoint et les incitations à agir qui proviennent du monde associatif sont donc indispensables. Les organisations non-gouvernementales sont nombreuses et diverses, depuis les grandes associations internationales jusqu’à celles, comme la nôtre, qui doivent mesurer leurs initiatives à des ressources limitées – et souvent agir de concert avec d’autres, en particulier au sein de l’Alliance climatique.
Les Aînées pour le climat ont donné l’exemple d’une action entamée par une petite association, soutenue largement, dont l’effet de levier au niveau institutionnel et médiatique s’avère considérable. Quant à nous, Grands-parents pour le climat, nous nous situons dans une phase intermédiaire, entre la croissance réjouissante du nombre de nos membres et de nos groupes régionaux, et la difficulté à trouver un optimum entre projets spécifiques et coordination avec l’ensemble des forces critiques qui agissent dans les domaines où nous intervenons. Notre visibilité est le plus souvent due au dynamisme des groupes régionaux. A ce titre, les Grands-parents genevois, exemplaires, peuvent servir de source d’inspiration.
Au niveau suisse, j’ai l’impression que nous n’avons pas encore trouvé le bon équilibre. Le comité national apparaît souvent comme distant des membres et des groupes. C’est sans doute parce qu’il n’a pas élaboré une stratégie cohérente, où les missions, la coordination, la communication et les projets soient pensés ensemble, au service d’une cause et en relation avec les groupes qui agissent sur le terrain.
Le comité est formé de membres motivés et compétents ; il peut s’appuyer sur des personnes de soutien, des groupes permanents (politique, scientifique). Mais l’agencement de ces expertises ne produit pas les fruits que l’on pourrait espérer. Une auto-critique et une évolution sont donc nécessaires. Le premier trimestre 2025 sera le moment, pour le comité national, de chercher à mieux valoriser son potentiel.
Dans cette perspective, je souhaite à notre association et à vous toutes et tous une très belle année, où nous trouverons plaisir à être ensemble et ferons avancer notre cause.